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  • Fan de jeux (vidéo, plateaux, cartes, figurines et rôles), mais aussi de la Corée, je me sers de ce blog pour partager mes passions.
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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 10:05

imageculture.jpgCa faisait longtemps que je n'avais pas fait un article culturel sur la Corée Quoique je me demande si le terme culturel s'applique bien dans ses circonstances. C'est vrai qu'en ce moment, je m'attarde pas mal sur les jeux videos et plus particulièrement sur le vsfighting.

Bref, cela fait un moment que je désire faire cet article sur la prostition en Corée. En effet, le sujet est plus que tabou. Je me souviens encore lorsque j'étais dans les rues de Insadong avec Sun-mi qu'elle m'avait limite engueulé pour lui avoir posé une question, au sujet de deux hommes rentrant dans un bar karaoké un peu "louche". C'est suite à sa réaction que j'ai essayé tant bien que mal de me documenter sur le sujet via le net. Même aujourd'hui quand j'en parle à ma copine, elle fait mine de ne pas savoir. Mais bon venant d'elle, je ne serais pas surpris qu'elle ne sache vraiment rien ^^.

Le gouvernement coréen tente depuis plusieurs années d'éradiquer la prostitution en Corée, mais cela relève de l'impossible. Cinq ans après la promulgation en fanfare d'une grande loi contre le trafic sexuel et les efforts des autorités en ce sens, l'industrie du sexe a toujours pignon sur rue dans la capitale.

Dans le quartier de Cheongnyangni, au Nord de Séoul, les enseignes les plus lumineuses ont dû mettre la clé sous la portes ces dernières années, mais les intéressés y font toujours affaires, et ce à des prix dérisoires (moins de 40 euros la passe, perso je connais pas les tarfis en France, mais ça doit etre largement plus cher). Il faut dire que la surveillance des autorités est facile à déjouer. Comme l'utilisation de la carte de crédit laisse des traces, les clients privilégient désormais les paiements en liquide.

Des pratiques souterraines
Depuis la grande loi introduite par le gouvernement pour éradiquer la prostitution, l'offre a elle aussi su s'adapter. Les "salons de repos" ou "Room salon" (hyugae-tel) - ces lieux où les clients peuvent contacter des prostituées pour leur donnez rendez-vous dans un autre endroit - ont augmenté en nombre, tout comme les publicités en ligne.
Mais ces phénomènes n'empêchent pas le gouvernement de faire valoir le prix de ses efforts. Selon le ministère de l'égalité entre les sexes, la Corée comptait 269 000 travailleurs et travailleurs du sexe en 2007, contre 320 000 cinq ans plus tôt.

Cependant, ces statistiques restent accablantes
Mais la tâche est loin d'être simple pour le gouvernement, d'abord parce que la majorité des établissements proposant des services sexuels ne s'affichent pas comme tels. Exemple le cas des "salons". Réservées en principe pour les rendez-vous d'affaires, ces établissements proposent en réalité des services d'une toute autre nature, pour le plus grand bonheur de leurs clients. Et ces pratiques répandues en Corée ne semblent pas avoir été touchées par la crise. “Mes clients ne demandent même pas de réductions", confiait récemment la patronne d'une de ces enseignes au JoongAng Daily. En somme, le prix importe peu. En plus des boissons (700 à 900 euros pour une bonne bouteille de Whisky), le client s'acquittera de 320 euros pour pouvoir emmener une fille hors des lieux.

Une plate-forme internationale
Et encore, ce genre de pratiques domestiques ne représentent qu'une partie du problème. Celui-ci dépasse largement les frontières. Aujourd'hui des femmes arrivent de toute l'Asie et de la Russie pour agrémenter le marché du sexe en Corée. Un fait qui a d'ailleurs valu au pays d'être épinglé dans le rapport sur les droits de l'homme du département d'Etat américain. Dans l'autre sens, des Coréennes sont envoyées aux Etats-Unis et dans d'autres pays, comme l'Australie et le Japon, pour être exploitées. Face à ce problème endémique, le gouvernement a certes pris des mesures, comme une loi de restrictions de visas pour lutter contre le tourisme sexuel, ou un programme d'éducation pour les hommes ayant déjà trempé dans ce business. Mais les résultats sont maigres. Rien de très surprenant compte tenu des paies dérisoires des policiers chargés de faire appliquer la loi et donc facilement corruptibles.

Des racines profondes
En outre, le problème remonte à des temps anciens. Encouragée par les troupes japonaises sous l'occupation (1910-1945), la prostitution a ensuite été largement entretenue par les gouvernements coréens successifs pour servir les soldats américains, au point de représenter 25% du PNB du pays dans les années 1960. Résultat, aujourd'hui la tâche est gigantesque et le gouvernement essaie de faire bonne figure devant ces citoyens en menant campagne tambour battant contre les enseignes les plus visibles. Un moindre mal. Car pour changer véritablement l'ordre des choses, c'est une véritable révolution des esprits qu'il faudrait insuffler. Aujourd'hui encore, un grand nombre de coréens continue de penser que le commerce du sexe n'est pas une mauvaise chose et selon de récentes études du Ministère de l'égalité entre les sexes, 50% avouent s'être déjà livrés à ce genre de plaisirs. Rien d'étonnant, donc, à ce que ce business résiste à la crise.

Prostitution et dommages collatéraux en Corée du Sud
Elle avait 27 ans. Elle vivait à Pohang, l’une des villes coréennes les plus industrialisées, l’une des villes qui comportent le plus de « bar à hôtesses » dans la péninsule. Elle avait besoin d’argent et n’avait d’autres solutions que de se déshabiller devant des hommes saouls, avides d’alcools et de femmes pour oublier leur quotidien ou inviter leurs clients.
Comme ses consœurs, elle ne faisait pas que servir des verres de whisky et danser langoureusement avec les clients. Les fins de soirées se terminaient souvent dans des chambres, à l’abri des regards. Dans la lettre trouvée à côté de son corps, la jeune femme indique que son suicide est tout simplement la conséquence logique d’une vie passée à être abusée par les clients et le propriétaire du bar où elle travaillait. Elle avait 27 ans et elle vient compléter la macabre liste des six autres hôtesses qui ont opté pour le suicide du côté de Pohang depuis juillet 2010.

En réponse, 63 associations ont décidé de se faire entendre auprès des procureurs afin de demander une investigation plus poussée sur les « suicidées de Pohang » et la mise en place de mesures afin de réglementer la prévalence de la prostitution en Corée du Sud. Car pour ces groupes, pour la plupart composés de femmes, il ne s’agit pas que de prostitution, mais de « sexe forcé ».  Une récente investigation menée par la police a permis de mettre la main sur 101 propriétaires de bars et clubs, proxénètes, usuriers et gangsters dans la région. La station de police de Pohang a bien conclu que les suicides résultaient à de la prostitution non-voulue mais n’a pas approfondi l’enquête. Si pour la police, les femmes n’ont qu’à quitter avant que cela tourne vinaigre, ce n’est pas si simple car des contrats d’esclaves les obligent à rester dans ces lieux de débauches. Les proxénètes leur font des prêts à des taux ridiculement élevés et les obligent à payer en offrant leur corps aux clients.

Selon le bureau des statistiques coréen, ce serait une femme active sur soixante qui opérerait dans des bars, clubs, karaokés et autres « salons de massage ». Bien évidemment, les statistiques précises sur le sujet sont difficiles à compiler tant les clubs secrets se développent dans des milieux souvent haut-placé. Selon les experts, les femmes commencent à travailler dans des bars afin de gagner de l’argent facilement mais ne savent pas qu’elles vont se faire rapidement piéger et terminer dans des chambres, à la merci de clients souvent violents. Selon Yoo Gyu-jin, qui a monté une société d’assistance légale spécialisée pour ces femmes, la prostitution coréenne touche aussi bien les étudiantes, que les collégiennes et les femmes mariées, l’appât de « l’argent facile » étant bien entendu la raison première.

Afin de régler le problème de la prostitution en Corée du Sud, les associations demandent au gouvernement de procéder dans l’ordre, à savoir non pas de limiter l’offre dans un premier temps, mais de prendre le problème à la base, à savoir la demande. L’éducation des plus jeunes est donc la priorité : « Les jeunes générations doivent comprendre que la prostitution est illégale et inhumaine » clament unanimement les associations qui voient l’accès aux films pornographiques de plus en plus facile chez les adolescents. Pour Lee Na-Young, du département de sociologie de l’université de Chungang, la prostitution est avant tout un problème culturel. La longue histoire de la Corée du Sud est basée sur une culture confucianiste, où le mâle est dominant et autoritaire. La prostitution était pendant un longtemps une solution pour divertir les hommes d’affaires et les politiciens. C’était par la prostitution que se passaient souvent des ententes entre personnalités de haut-niveau. Les femmes ne pouvaient que très rarement accéder à une éducation digne de ce nom et donc à des emplois considérés. Les options étaient limitées : femme au foyer qui n’avait que la parole pour réagir ou employées d’usine ou de bars.
Le sexe : un tabou arrangeant, une réalité surprenante

 

La Corée du Sud est un pays où le sexe est souvent considéré comme tabou. La culture veut par exemple que les époux vivent ensemble une fois mariés, pas avant. Il est donc encore très rare de voir des couples vivre en concubinage dans la péninsule. Très mal vu par les paternelles. Tout cela fait bien entendu partie de cette chère tradition confucianiste. Mais qu’en est-il de la réalité des faits ? Tout le monde sait tout, mais personne ne dit rien. Le sexe, qu’il soit conjugale ou extra-conjugale, est connu de tous et n’ébranle en rien la société coréenne.

Mais attention, il ne faut jamais se prêter au jeu des grandes déclarations sur le sujet, comme avait osé le faire le journaliste du Wall Street Journal Evan Ramstad lors d’une conférence de presse hebdomadaire du ministère des finances Yoon Jeung-Hyun le 8 mars dernier. Notant que ce jour était celui de la femme dans le monde, Evan Ramstad décida de souligner que « la Corée avait l’un des plus bas taux en termes de femmes employées et le plus grand écart de salaires entre homme et femme parmi les pays développés », avant de demander au ministre s’il pensait que « cela était dû au fait que les hommes allaient dans les « Room Salons » (karaoké où règnent alcool et jeunes filles) après le travail, décourageant pour les femmes, ou si les entreprises n’embauchaient pas de femmes car seuls les hommes étaient à même d’aller dans ces lieux ». Si Evan n’a pas été loin d’être rayé de la « carte journalistique » en Corée, le débat a rapidement tourné vers autre chose : l’éthique et l’attitude des journalistes étrangers dans la péninsule, leur frustration à communiquer avec le gouvernement, et le fort sentiment nationaliste qui va à l’encontre des médias étrangers. Bref, le tabou est là, tout le monde sait ce qu’il se passe, mais mieux vaut se taire. La société sud-coréenne a une image simple, mais dont personne ne parle : les hommes travaillent et sortent le soir entre collègues (restaurant, karaoké, bar, room salons, etc.) pour ne rentrer que très tard chez eux et repartir très tôt le matin et assurer leur rôle de bon père et/ou mari le weekend, et les femmes contrôlent le foyer et les finances et ne réagissent pas aux égards du mari tant qu’aucun fait visible ne les poussent à changer de vie.

Si les room salons sont de véritables lieux de débauches pour les hommes, un nouveau phénomène tendance existe depuis quelques années et se développe à une vitesse impressionnante ces derniers mois : les « bars à hôtes ». Le journal de Séoul s’est penché sur ces lieux de débauches pour femme cette semaine en menant une petite enquête. Une centaine de bars serait ainsi enregistré du côté de Gangnam, quartier huppé de Séoul, où plus de 10 000 clientes passeraient chaque jour quelques moments avec leurs amies pour s’amuser avec des jeunes hommes bien bâtis à qui elles glisseront quelques billets de 50,000... Si une bonne partie des rooms salons pour homme et femmes restent des lieux où l’on chante, boit et s’amuse (gentiment) avec des demoiselles qui sont plutôt là pour faire consommer les bouteilles de Whisky, il en reste une partie qui propose des services illégaux, à savoir la prostitution. Un business qui semble rapporter puisque l’industrie des « bars à hôtes et hôtesses » représenterait plus de 30 milliards de wons (25 millions de dollars), sans compter les mouvements illégaux bien entendu, et sans compter les karaokés tout autour du pays qui proposent d’appeler quelques filles pour vibrer sur les « trottes » coréennes. Du point de vue légal, les propriétaires de ces lieux sont à la base propriétaires d’un restaurant ou d’un karaoké-bars. Mais leur activité change de 22h à 2h du matin. Selon le journal, ce ne serait pas moins de 2 à 3 000 jeunes hommes entre 20 et 30 ans (voire même quelques adolescents) qui rendraient des services particuliers aux « ajummas » (femmes de plus de 40 ans souvent). Bref, un phénomène qui ne fait pas avancer le schmilblick du tabou sur le sexe en Corée, femmes et hommes y trouvant désormais leur compte.


Des tenanciers de maisons closes prêts à fermer si l'Etat les aide
Des propriétaires de maisons closes en Corée du Sud ont proposé jeudi d'arrêter leurs activités illégales si le gouvernement promettait une rénovation des quartiers chauds. "Si le gouvernement promet de rénover les quartiers chauds, nous arrêterons nos activités", a déclaré dans un communiqué le groupe, qui dit représenter 600 propriétaires. Le gouvernement a imposé la tolérance zéro contre l'industrie du sexe depuis l'adoption d'une loi antiprostitution très répressive en 2004.

Les propriétaires de maisons closes risquent jusqu'à 10 ans de prison ou 100 millions de won d'amende (82.400 euros), alors que le client encourt un an de prison et 3 millions de won d'amende (2.470 euros).
Les statistiques officielles de 2006 faisaient état de 330.000 femmes engagées dans cette industrie.
Le groupe a insisté sur le fait que la répression était inefficace car de nombreuses prostituées quittaient les maisons closes pour travailler dans d'autres lieux clandestins, comme des salons de massage.

Kim Geun-Ok, militante féministe, a qualifié d'absurde cette demande de rénovation, soulignant que les propriétaires demandaient une compensation pour une activité illégale.

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